Nous éternuons lorsque des irritants pénètrent dans nos voies respiratoires, outrepassant la barrière des poils du nez. Ces derniers jouent un peu le rôle de balais, piégeant les milliers de particules que nous inspirons avec chaque inhalation. Dès qu'un irritant comme un grain de poussière ou un virus du rhume réussit à passer cette ligne de défense, nous éternuons.
En éternuant, notre corps nous protège contre le danger. L'éternuement est un réflexe à la fois maladroit et élégant. Maladroit en raison des spasmes soudains et involontaires qu'il provoque, et élégant par la collaboration étroite qui se produit entre le système nerveux et les muscles. Quand nous éternuons, nos nerfs et nos muscles unissent leurs efforts pour évacuer avec force les irritants avant qu'ils puissent nous nuire.
Imaginez que vous êtes un grain de poussière. Vous entrez dans le nez d'une personne et vous réussissez à passer outre la barrière des poils (vous êtes un grain de poussière qui a de la résistance!). Vous vous déposez à la surface de la muqueuse nasale et chatouillez les terminaisons nerveuses. Elles envoient instantanément un signal au « centre de l'éternuement » du cerveau situé dans la partie inférieure du tronc cérébral. Sans attendre, le cerveau envoie alors des messages à vos yeux et aux muscles de votre gorge et de votre poitrine. Vos yeux se ferment et les muscles de votre gorge et de votre poitrine se contractent si puissamment qu'un éternuement éclate et libère le nez du même coup. Vous vous retrouvez donc, petit grain de poussière, propulsé hors du corps à une vitesse d'environ 160 km à l'heure (100 miles à l'heure), avec des milliers de gouttelettes remplies de bactéries.
La poussière n'est qu'un des nombreux irritants qui pénètrent dans notre nez chaque jour. Nous respirons quotidiennement des particules de pollen, des phanères d'animaux, des moisissures ainsi que des virus du rhume et de la grippe, et nous les éliminons parfois en éternuant. Certaines personnes éternuent lorsqu'elles sont exposées à une lumière vive. Ce phénomène, appelé réflexe photosternutatoire (du grec photo, signifiant lumière, et du latin sternutare, signifiant éternuer dit syndrome ACHOO en anglais), est dû à une particularité génétique.
La science de l'éternuement est remplie de mots amusants tels que achoo et sternutation. Ce dernier est dérivé du latin sterno, qui veut dire étendre, disséminer, dissiper. Le terme snatiation décrit un autre phénomène très rare : les éternuements déclenchés par un estomac plein, un trouble d'origine génétique. Ce terme est dérivé des mots anglais sneezing (éternuements) et satiation (état de satiété).
Lorsqu'une personne éternue, il est d'usage de lui adresser une formule de politesse dont le sens diffère d'une langue à l'autre. Alors qu'en français, on dit simplement « à vos souhaits! », dans d'autres langues, on souhaite une bonne santé (gesundheit! en allemand et en anglais, na zdrowie en polonais et sláinte en gaélique) ou on formule une bénédiction (bless you! en anglais).
Éternuer n'a pas que des avantages. Certes, l'éternuement protège celui qui l'émet, mais il peut rendre malades d'autres personnes. Lorsque vous éternuez, vous projetez avec force des gouttelettes d'eau chargées de bactéries dans l'air ambiant et sur la peau des personnes qui se tiennent à proximité. D'où l'importance de savoir quoi faire et ne pas faire conformément à l'étiquette de l'éternuement :
Amy Toffelmire [Traduction]
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