Le paludisme est une infection parasitaire transmise par les moustiques du genre Anophèle. Le paludisme à Plasmodium n'a pour origine ni un virus ni une bactérie, mais un parasite formé d'une cellule unique qui se multiplie dans les globules rouges des êtres humains ainsi que dans l'intestin des moustiques.
Lorsqu'un moustique femelle pique une personne infectée, des formes mâles et femelles du parasite sont ingérées avec le sang humain. Ces formes mâles et femelles du parasite s'accouplent dans l'intestin du moustique et les formes infectieuses sont transmises à un autre humain lorsque le moustique se nourrit à nouveau.
Le paludisme est un problème global important. En 2018, on en comptait 228 millions de cas de la maladie dans le monde entier et 400 000 personnes en sont mortes. Depuis l'an 2000, le nombre des décès causés par le paludisme a été réduit de 60 %. Le paludisme est prévalent en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient, en Amérique Centrale et en Amérique du Sud, en Hispaniola (l'île d'Haïti) et en Océanie (Papouasie-Nouvelle-Guinée, Irian Jaya et les Iles Salomon). Les Canadiens qui contractent le paludisme le font le plus souvent lors d'un voyage dans une région où cette maladie est endémique. Un très petit nombre de cas est le résultat de transfusions sanguines ou de la transmission de la maladie contractée par des voyageurs par l'intermédiaire de moustiques originaires d'Amérique du Nord. Chaque année, jusqu'à 1 million de Canadiens se rendent dans des régions où le paludisme est endémique. Cela se traduit par 350 à 1 000 cas de malaria annuellement au Canada et par 1 ou 2 décès par année.
Le parasite a progressivement développé une résistance à plusieurs antipaludéens et dans plusieurs régions du monde, en particulier dans l'Asie du Sud-Est, on a rapporté de la résistance à l'ensemble des médicaments antipaludéens.
Le paludisme peut être transmis à des êtres humains par 4 espèces du parasite Plasmodium, à savoir P. falciparum, P. vivax, P. ovale et P. malariae. P. vivax est le plus répandu et le plasmodium falciparum est le plus dangereux de ces parasites; l'infection qu'il provoque peut tuer rapidement (en quelques jours), tandis que les autres espèces causent la maladie, mais ne tuent habituellement pas la personne infectée. Falciparum malariae se rencontre surtout en Afrique subsaharienne et en Océanie.
Vous ne pouvez contracter le paludisme que par une piqûre de moustique infecté ou par une transfusion sanguine d'une personne infectée. Le paludisme peut aussi être transmis de la mère au fœtus pendant la grossesse.
Les moustiques qui transmettent le parasite Plasmodium l'obtiennent en piquant une personne ou un animal infecté. Le parasite subit ensuite diverses transformations qui lui permettent d'infecter la prochaine créature piquée par le moustique. Lorsqu'il a été introduit dans votre organisme, il se multiplie dans le foie et se transforme de nouveau, prêt à infecter le prochain moustique qui vous piquera. Il pénètre ensuite dans la circulation sanguine et envahit les globules rouges. Les globules rouges infectés finissent par éclater, ce qui a pour effet d'envoyer les parasites partout dans l'organisme et de déclencher les symptômes du paludisme.
Nos gènes ont été exposés au paludisme depuis suffisamment longtemps pour en subir l'influence. De nombreuses personnes d'origine africaine souffrent de drépanocytose, parce que le gène qui la provoque offre également une certaine immunité à la malaria. En Afrique, les personnes dotées d'un gène de l'anémie falciforme ont une meilleure chance de survivre et d'avoir des enfants. Il en va de même pour la thalassémie, maladie héréditaire qui touche les personnes d'origine méditerranéenne, asiatique ou afro-américaine. (Consultez l'article sur l'anémie pour plus de renseignements.)
Les symptômes apparaissent généralement 1 à 3 semaines après l'infection. Les personnes atteintes de paludisme présenteront plusieurs des symptômes suivants mais habituellement pas tous :
Les personnes infectées par Plasmodium falciparum sont susceptibles de présenter les symptômes ci-après :
P. vivax et P. ovale peuvent rester dormants dans le foie jusqu'à un an avant de provoquer des symptômes. Les parasites peuvent ensuite rester à l'état latent dans le foie et provoquer des récidives ultérieures. Plasmodium vivax est le type le plus répandu en Amérique du Nord.
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