L'herpès génital une infection transmissible sexuellement (ITS) fréquente en Europe et en Amérique du Nord (les ITS, également dénommées maladie transmise sexuellement ou MTS par le passé). Le pourcentage de la population atteinte de cette affection est en hausse partout dans le monde.
C'est une infection virale des organes génitaux, qui peut également toucher d'autres parties de l'organisme. Au Canada, il n'existe pas de système de déclaration de l'herpès en raison d'infections à HSV-2, mais une enquête menée aux États-Unis suggère qu’environ 1 sur 5 adultes est infectée. Sur 10 personnes infectées, 8 ignorent leur état.
L'herpès génital peut être causé par deux types de virus herpétiques, l'herpès simplex 1 (HSV-1) et l'herpès simplex 2 (HSV-2). Ces virus peuvent également infecter la bouche, provoquant ainsi un herpès labial. La plupart des cas d'herpès génital sont causés par le HSV-2, toutefois le HSV-1 peut également être responsable. L'infection des organes génitaux par le HSV-1 est souvent causée par le contact des lésions de l'herpès labial avec les voies génitales, au cours de relations sexuelles buccogénitales. Quant à l'infection de la bouche par le HSV-2, elle est souvent attribuable au contact de la muqueuse buccale avec les lésions de l'herpès génital, au cours de relations sexuelles buccogénitales.
Le virus de l'herpès est le plus souvent transmis au cours des relations sexuelles. L'infection entraîne la formation de vésicules qui libèrent des particules virales. La personne qui a développé ces vésicules est toujours contagieuse. Si son partenaire se frotte contre l'une de ces vésicules, le virus peut pénétrer sa peau ou les membranes des muqueuses comme le vagin et la bouche Cependant, toutes les personnes infectées ne présentent pas de vésicules et il est possible que le virus soit produit et se propage en l'absence de manifestation visible. Le baiser risque d'entraîner la transmission du virus si les muqueuses de la bouche sont infectées par le virus.
Le risque de contracter l'herpès génital est d'abord et avant tout fonction du nombre de partenaires sexuels et de l'utilisation, ou non, de moyens de protection. Il semble que le risque d'infection soit plus grand chez les femmes que chez les hommes.
Actuellement, il n'existe pas de médicaments capables d'éliminer le virus de l'herpès. Le virus infecte les cellules de la personne pour y demeurer sa vie durant. La plupart du temps, le virus demeure à l'état latent (inactif) dans les racines nerveuses, mais il peut aussi se réactiver et refaire surface de temps à autre sur la peau, provoquant de nouvelles éruptions cutanées. Ces lésions peuvent propager le virus. La réactivation du virus n'entraîne pas toujours l'apparition des vésicules, mais les personnes atteintes d'herpès demeurent néanmoins contagieuses, même en l'absence de lésions visibles. Ainsi, une personne infectée qui ne présente pas de symptômes visibles comme des vésicules peut toujours infecter ou transmettre l'infection à un partenaire sexuel non infecté. C'est ce qu'on appelle l'excrétion asymptomatique et ce phénomène cause une majorité des nouvelles infections d'herpès génital.
Il se peut que les personnes atteintes de l'herpès génital ne présentent aucune lésion ni autre symptôme visible. S'il y a des lésions, elles apparaissent généralement 2 à 12 jours après le contact, avec une moyenne de 4 jours, sous forme de petites grappes de taches rouges. Une croûte se forme sur les lésions, qui guérissent en 2 ou 3 semaines, pour le premier épisode, et en 1 à 2 semaines pour les épisodes suivants. Ces vésicules peuvent apparaître autour de l'anus, sur les fesses ou les cuisses, ainsi que sur les organes génitaux. Le siège initial de la lésion dépend de l'activité sexuelle au cours de laquelle l'infection a été transmise.
Quelquefois, les lésions herpétiques s'accompagnent d'autres symptômes, notamment les suivants :
Les symptômes se répéteront pour de nombreuses personnes atteintes d'herpès. On appelle le retour des symptômes une récidive. Les récidives sont plus probables avec les infections à HSV-2 qu'avec celles à HSV-1. Les personnes remarquent des symptômes avant-coureurs, appelé prodrome, quelques minutes à quelques jours avant une récidive comme des démangeaisons, des picotements ou une sensation de brûlure à la région touchée. Les symptômes des récidives tendent à être moins intenses et à durer moins longtemps que le premier épisode. À mesure que les années passent, les récidives de l'herpès peuvent survenir de nouveau, mais leur fréquence diminue en général avec le temps.
L'infection à HSV-2 augmente les chances d'être infecté par le VIH et de le transmettre à d'autres.
Chez les personnes enceintes atteintes d'herpès génital, il est parfois nécessaire d'effectuer une césarienne pour empêcher la transmission de l'infection au bébé parce que l'herpès menace gravement sa santé.
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