La paralysie cérébrale est le nom donné à un groupe de divers troubles du système nerveux présents à la naissance ou apparaissant au cours des 3 années suivantes. Ces désordres sont caractérisés par la présentation d'une lésion cérébrale sous-jacente qui ne s'aggrave pas avec le temps. Ils provoquent également tous un certain niveau d'atteinte des neurones moteurs du cerveau; cette atteinte touche la coordination et la force musculaire.
Dans l'ensemble, la paralysie cérébrale touche entre 1 et 2 nouveau-nés sur 1 000, bien que certains d'entre eux ne subissent qu'une atteinte légère. Les enfants prématurés et les nouveau-nés dont le poids est plus faible que la normale en courent un plus grand risque. Au cours des dernières années, le nombre de nouveaux cas de paralysie cérébrale a en fait légèrement augmenté, notamment parce que l'amélioration des soins intensifs permet la survie d'un plus grand nombre d'enfants prématurés, mais aussi parce que les traitements de l'infertilité entraînent une augmentation des grossesses multiples au cours desquelles la probabilité de donner naissance à un bébé atteint de paralysie cérébrale est plus élevée.
Parmi les autres facteurs de risque de la paralysie cérébrale, on retrouve :
Bien que la paralysie cérébrale soit souvent considérée comme un syndrome congénital (présent à la naissance), elle peut également apparaître après la naissance. On appelle paralysies cérébrales acquises les lésions cérébrales résultant d'une infection cérébrale (par ex. une méningite, une encéphalite), d'une chute ou d'un autre type d'accident comme une quasi-noyade. Par contre, la paralysie cérébrale congénitale provient d'une erreur qui se produit au cours du développement du fœtus ou d'un problème lors de l'accouchement même. Autrefois, on croyait que la principale cause était un manque d'oxygène durant l'accouchement, mais de nos jours les chercheurs pensent que ce n'est vrai que dans 10 % des cas seulement.
Le fœtus provient d'une cellule unique, qui se divise à maintes reprises, produisant en définitive des milliards de cellules. Pendant ce processus, des groupes de cellules se spécialisent pour former les différents tissus de l'organisme. De même, divers types de cellules nerveuses se forment et migrent pour arriver à leur emplacement approprié dans l'ensemble du cerveau. Ce processus est extrêmement compliqué, et il n'est pas surprenant qu'à l'occasion, certaines erreurs perturbent la formation du cerveau.
Des erreurs peuvent se produire à la suite des phénomènes ci-après :
Nous commençons seulement à trouver des réponses à certaines des questions qui se posent au sujet du développement normal du cerveau du fœtus, et nous espérons que d'autres études dans ce domaine nous permettront un jour de découvrir les causes exactes des divers types de paralysies cérébrales.
Ordinairement, ce sont d'abord les parents qui remarquent les symptômes d'une paralysie cérébrale de leur enfant à partir de l'âge de 6 mois. Parmi les premiers symptômes figurent notamment :
Il n'existe pas de profil fixe de symptômes de la paralysie cérébrale, car il s'agit d'un terme général qui englobe de nombreux symptômes. Il existe, toutefois, certaines vastes catégories qui permettent de différencier les divers symptômes moteurs (musculaires).
Dans bon nombre de cas, les personnes souffrant de paralysie cérébrale présentent une combinaison de ces formes. La forme combinée la plus courante associe spasticité et athétose. Dans tous les cas, les symptômes peuvent être très bénins ou très sévères. Une écriture tremblante est le seul défi que certaines personnes doivent surmonter tandis que d'autres sont paralysées de la nuque aux talons.
La paralysie cérébrale peut s'accompagner d'une vaste gamme de symptômes autres que nerveux et musculaires, le plus important étant de loin l'altération de la fonction intellectuelle, qui peut aller de zéro à une déficience grave. Toutefois, même un enfant d'une intelligence normale peut avoir des troubles d'apprentissage en raison de la présence de problèmes de la vue, de l'ouïe et de la parole, l'isolement social, du ressentiment et de la dépression qui peuvent accompagner la paralysie cérébrale, à moins qu'il ne soit appuyé et encouragé tout au long de son cheminement.
Le strabisme est un problème qui touche couramment les personnes atteintes de paralysie cérébrale. Dans ces cas, on dit souvent que l'enfant louche, mais chez les tout-petits dont les yeux ne regardent pas dans une direction parallèle, le cerveau a tendance à ignorer complètement les messages que leur renvoie un œil, ce qui entraîne un grave affaiblissement de la vue dans cet œil. La surdité, tout en étant peu commune, se rencontre plus fréquemment chez les enfants atteints de paralysie cérébrale que dans la population générale. Parfois, c'est le sens du toucher qui est perturbé.
Le fonctionnement de la vessie et des intestins est souvent altéré, car le cerveau est incapable de transmettre tous les signaux nerveux nécessaires, ce qui peut entraîner une constipation ou, plus vraisemblablement, une incontinence urinaire. Celle-ci peut prendre plusieurs formes, notamment une incontinence nocturne, un écoulement soudain d'urine lors d'un effort ou d'un accès de toux ou un écoulement constant. C'est aussi l'absence de signaux nerveux qui peut rendre difficiles la mastication (l'action de mâcher) et la déglutition (l'action d'avaler).
Les personnes atteintes de paralysie cérébrale font communément des crises d'épilepsie qui peuvent être légères ou brutales.
La contracture musculaire est la complication la plus commune de la paralysie cérébrale et elle touche généralement les enfants. Normalement, la croissance musculaire va de pair avec la croissance osseuse, mais la personne atteinte de paralysie cérébrale a tendance à ne pas utiliser les membres atteints ou présentant un trouble de la coordination, ce qui entraîne une atrophie musculaire. Celle-ci peut ralentir la croissance du muscle par rapport à celle de l'os, ce qui peut provoquer une flexion et une paralysie permanentes de l'articulation. À ce stade, le recours à la chirurgie est généralement nécessaire pour remédier au problème.
Comme il ne s'agit pas d'une maladie progressive, les symptômes ne s'aggravent généralement pas au fil du temps. L'atrophie peut toutefois aggraver les symptômes musculaires et entraver la croissance normale des enfants. Des membres affaiblis et ayant une moins bonne coordination deviennent atrophiés ou anormalement petits.
La recherche sur les effets de la paralysie cérébrale chez les adultes d'un certain âge est très insuffisante. Selon certains médecins, l'état des personnes atteintes de paralysie cérébrales se détériorerait plus rapidement après la cinquantaine, mais cette hypothèse n'est pas prouvée pour l'instant. Les statistiques sur leur espérance de vie font également défaut.
En dépit de tous ces facteurs impondérables, la paralysie cérébrale ne constitue pas une affection mortelle.
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