La prééclampsie est une affection qui touche certaines personnes durant leur grossesse. La prééclampsie apparaît après la 20e semaine de grossesse et se caractérise par une élévation de la pression artérielle (l'hypertension) et un taux élevé de protéines dans les urines (une protéinurie) ou dommages aux organes cibles. Cette affection s'appelait autrefois toxémie gravidique.
Une prééclampsie peut aussi causer une enflure, surtout du visage et des mains. Cette enflure peut entraîner une prise de poids supérieure à celle escomptée durant une grossesse. Elle peut également être accompagnée d'autres symptômes comme un brouillement de la vision, des maux de tête, de la nausée et de la douleur à la partie supérieure de l'abdomen.
Environ 3 % à 7 % des grossesses se compliquent d'une prééclampsie. Le degré d'importance des prééclampsies peut être léger ou sévère. Environ 1 personne sur 200 atteinte de prééclampsie légère voit son affection évoluer en une éclampsie franche, une affection menant à des convulsions possiblement mortelles pour la parent biologique et l'enfant. Toutefois, une proportion aussi grande qu'une personne sur 50 atteinte de prééclampsie sévère est susceptible de subir une convulsion. La prééclampsie et l'éclampsie demeurent les principales causes de décès maternel pendant l'accouchement.
Les personnes dont la pression artérielle est élevée avant leur grossesse courent un risque accru de fausse couche et d'accouchement avant terme d'un bébé de faible poids ou mort-né. Les personnes dont la pression artérielle monte pendant leur grossesse (environ 7 %) courent un risque légèrement plus élevé de complications, tandis que les personnes atteintes de prééclampsie en courent le plus grand risque.
Les causes de la prééclampsie restent inconnues. Elles ont suscité quelques théories et certaines caractéristiques plus courantes ont été relevées parmi les personnes touchées, mais aucun facteur suffisamment fiable ne permet de savoir avec précision qui développera une prééclampsie.
Nous connaissons certains facteurs de risque. Par exemple, la prééclampsie a tendance à se retrouver au sein d'une même famille, tout comme l'hypertension chronique. Elle s'observe plus fréquemment dans certains groupes ethniques qui sont particulièrement susceptibles à l'hypertension artérielle, notamment les personnes d'ascendance africaine. Cela pourrait suggérer que les personnes qui ont une prédisposition héréditaire à l'hypertension artérielle sont davantage aptes à contracter une prééclampsie.
Les facteurs de risque connus de prééclampsie sont :
Techniquement, la prééclampsie est légère si les chiffres tensionnels sont supérieurs à 140 mm Hg et à 90 mm Hg (référez-vous à notre fiche intitulée « Pression artérielle élevée »), ou si l'élévation est trop importante et qu'il y a des protéines dans l'urine ou un gonflement des mains, des chevilles et des pieds. Un médecin pose un diagnostic de prééclampsie sévère lorsque la pression artérielle excède 160/110 mm Hg et qu'elle est accompagnée d'une protéinurie et de maux de tête importants, de douleur abdominale, de problèmes visuels, essoufflement, confusion, ou d'un retard de la croissance du bébé.
Les problèmes visuels sont dus à la pression exercée sur la rétine par l'hypertension artérielle. Dans les cas extrêmes, cette anomalie peut causer un décollement de la rétine et même la cécité.
La croissance du bébé peut être affectée parce que l'hypertension artérielle peut modifier le passage du sang vers le bébé à travers le placenta. On a récemment associé l’autisme et le retard de développement à la prééclampsie sévère.
Une personne atteinte de prééclampsie développe des réflexes inhabituellement vifs. La hausse de la pression artérielle entraînera une hyperréflexie (une exagération des réflexes) de plus en plus forte qui finira par causer des crises de convulsions.
Les complications graves de la prééclampsie sont :
Vous cherchez quelque chose dans notre site Web ? Vous l'avez trouvé ?