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Infections et virus

Herpès : s'agit-il du type 1 ou du type 2 ?

—Stephen L. Sacks, M.D., FRCPC, en association avec Medbroadcast

Deux types d'herpès

La règle générale, c'est que l'herpès simplex c'est l'herpès simplex. Habituellement, le type 1 entraîne un herpès oral, labial et facial, alors que le type 2 entraîne un herpès génital. Cependant, le type 1 peut entraîner un herpès génital et le type 2 un herpès oral. En général, en Amérique du Nord, le type 2 est responsable de plus de 90 pour cent des cas d'herpès génital récurrent. Ceci reste vrai étant donné qu'une infection par le virus de l'herpès simplex de type 2 réapparaît sur les régions génitales de manière beaucoup plus efficace qu'une infection par le type 1. Ceci s'explique probablement par le fait que l'herpès de type 2 se lie de façon efficace aux cellules neuronales (neurones) au niveau des ganglions pararectaux.

Au contraire, il est très courant qu'une infection génitale primaire soit la conséquence d'une infection par le virus de type 1. Une infection primaire est la conséquence d'une inoculation externe de cellules cutanées infectées. Elle entraîne une infection latente. Lors d'une infection récurrente c'est la situation inverse qui se produit, les lésions étant la conséquence d'une réactivation d'une infection neuronale latente chez la même personne.

En fait, le virus de type 1 est maintenant responsable de près de la moitié des cas réels d'herpès génital primaire. Les cas d'infections génitales primaires de type 1 sont en augmentation pour un certain nombre de raisons. Premièrement, une infection primaire dépend de la quantité de virus présente dans la peau du partenaire infecté au moment du contact. Le potentiel de contact avec le virus de type 1 peut augmenter à l'âge adulte en raison de la fréquence plus élevée des relations sexuelles buccogénitales, qui sont rarement protégées (par exemple, en utilisant des barrières en latex). La grande majorité des cas d'herpès génital de type 1 sont la conséquence de relations sexuelles buccogénitales non protégées.

Ce qui est encore plus important, c'est que, de nos jours, le niveau d'immunité des adultes contre l'herpès bucco-labial de type 1 se révèle plus bas que jamais. Bien sûr, c'est de la faute de nos parents ! Ils faisaient beaucoup plus attention à leurs boutons de fièvre que les générations précédentes. Comme ils faisaient beaucoup plus attention à leur hygiène, cela a entraîné une diminution importante de l'incidence de l'herpès facial de type 1 chez les enfants. Cependant, le résultat de ces précautions a été de nous rendre également beaucoup plus susceptibles à une infection par l'herpès simplex de type 1 et de type 2 à l'âge adulte.

On dispose maintenant de traitements pour les infections par le virus de l'herpès. Certains des traitements en cours de développement pourraient être spécifiques d'un type d'herpès. Certains laboratoires caractérisent maintenant le type d'herpès de façon routinière.

Il est important de connaître le type d'herpès que vous avez contracté

Même en l'absence d'une thérapie spécifique du type d'herpès, on doit cependant caractériser correctement le type de virus lors d'un premier épisode d'herpès génital. L'herpès de type 1 et de type 2 évoluent de manière très différente en ce qui concerne la fréquence des récurrences, et possèdent des modes de transmission très différents. Ces différences peuvent être relativement importantes. Par exemple, si on observe une poussée génitale chez un jeune enfant, les autorités compétentes doivent enquêter sur la possibilité d'abus sexuel. Si l'enfant est atteint d'herpès génital de type 1, il est possible ou peut-être probable que l'enfant ait contracté l'herpès lors d'un contact non sexuel. Mais, bien qu'il soit possible d'envisager un mode de transmission non sexuel de l'herpès génital de type 2 à un enfant, ces situations sont rares.

Il est également important de connaître le type d'herpès que vous avez contracté, étant donné que la plupart des poussées primaires associées au type 1 n'entraînent pas de récurrences fréquentes. En général, les récurrences d'herpès de type 1 sont beaucoup moins fréquentes que celles de type 2.

Une autre raison de connaître le type d'herpès que vous avez contracté est que, s'il s'agit du type 1, vous l'avez probablement contracté lors d'un contact buccogénital ; si tel est le cas, il est probable que votre partenaire sexuel ait contracté le virus par un mode de transmission non sexuel, étant donné que la plupart des cas d'herpès de type 1 sont transmis au cours de l'enfance lors d'un contact buccofacial. Par rapport au type 2, il est également plus rare que l'herpès génital de type 1 s'élimine sans symptômes. Si la transmission a lieu à la naissance, entraînant un herpès néonatal, le type 1 peut provoquer des infections graves chez le nouveau-né, mais, après la récupération, la probabilité qu'il entraîne des problèmes de longue durée chez le nourrisson est moins grande. D'un autre côté, étant donné que l'herpès récurrent possède déjà un profil bien établi, la caractérisation du type d'herpès n'a souvent que peu d'intérêt clinique dans ce contexte.

La plupart du temps, c'est le type 2 qui est responsable des récurrences fréquentes d'herpès génital. Si votre partenaire actuel ou futur envisage de passer un test de dépistage de l'herpès par Western blot (test sanguin), le fait de connaître le type de virus que vous avez contracté sera très utile pour interpréter la signification des résultats en terme de relation affective.


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