Le syndrome du choc toxique est provoqué par les toxines libérées par certaines souches de bactéries courantes. Il survient le plus souvent chez des adultes en santé, mais toute personne peut en être atteinte. La blessure qui permet la pénétration des bactéries est souvent mineure ou indécelable. Au cours des dernières années, le syndrome du choc toxique a été relié à l'utilisation de tampons hygiéniques. Le syndrome du choc toxique se développe rapidement et peut être fatal. Pourtant, ce trouble est relativement rare.
Des toxines libérées par certaines souches précises de familles de bactéries extrêmement communes (Staphylococcus et Streptococcus) causent le syndrome du choc toxique. Ces bactéries sont présentes partout, notamment sur nos membranes muqueuses, comme la gorge, la bouche, le nez et le vagin. La majorité des souches sont sans danger, mais certaines bactéries libèrent une toxine (poison) dans le sang.
La septicémie est une réponse généralisée de l'organisme aux bactéries et à d'autres substances. Le choc septique est une forme grave de septicémie caractérisée par un état de choc (une pression artérielle si basse que la vie en est menacée). Le syndrome du choc toxique est une forme particulière de choc septique provoqué par les toxines des bactéries Staphylocoque et Streptocoque.
L'utilisation de tampons, en particulier de type « super absorbant », peut également causer le syndrome du choc toxique. Le choc toxique a retenu l'attention du public en 1980, lorsque plus de 700 femmes ont été infectées un peu partout en Amérique du Nord. Il s'est avéré que la majorité de ces femmes avaient récemment commencé à utiliser un nouveau type de tampon super absorbant. On ne sait pas très bien quelle est la caractéristique de ces tampons qui provoque une augmentation du risque du syndrome du choc toxique, mais il semble qu'il y ait un rapport avec un « assèchement » du vagin. Les femmes qui gardent un diaphragme plus de 24 heures présentent également un risque accru de syndrome du choc toxique. Notamment, les femmes les plus à risque de contracter un syndrome du choc toxique pour ces raisons présentent déjà une colonisation bactérienne de staphylocoques dans le vagin et contractent le syndrome du choc toxique lors d’une utilisation prolongée de ces dispositifs. De nombreux cas de syndrome du choc toxique ne sont cependant pas reliés à l'utilisation de tampons, mais peuvent survenir après une intervention chirurgicale, une blessure accidentelle ou un accouchement. Les cas provoqués par les streptocoques apparaissent généralement après une intervention chirurgicale, mais il arrive que le syndrome du choc toxique soit le résultat d'une infection de la peau. Les bactéries du genre Staphylococcus sont habituellement responsables dans les cas associés à l'utilisation de tampons hygiéniques.
Les symptômes du syndrome du choc toxique apparaissent soudainement. Parmi ceux-ci, on retrouve :
Dans les cas graves, les symptômes deviennent rapidement plus prononcés au cours des 24 à 48 premières heures. D'énormes quantités de liquides et de minéraux essentiels pénètrent dans les tissus, ce qui entraîne leur perte pour les organes vitaux. L'irrigation sanguine diminue et la pression artérielle s'abaisse, ce qui peut provoquer une perte de conscience et peut-être un coma. Des problèmes respiratoires peuvent se produire et il se peut que le sang et les organes ne reçoivent pas suffisamment d'oxygène. Après 1 à 2 semaines, la peau commence à se détacher, plus particulièrement sur la paume des mains et la plante des pieds. De plus, le sang peut ne pas coaguler de façon adéquate, ce qui augmente le risque d'hémorragie.
Plusieurs organes sont gravement menacés par le poison bactérien. Les muscles, les reins, le foie, le cœur et les poumons peuvent être endommagés par l'infection, mais ils peuvent se rétablir avec un traitement.
Les spécialistes estiment qu'un grand nombre de cas légers du syndrome du choc toxique reliés à l'utilisation de tampons ne sont pas signalés ou sont confondus avec d'autres pathologies comme la grippe et la gastro-entérite, car ils n'évoluent pas suffisamment pour présenter les symptômes graves énoncés ci-dessus.
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