Le syndrome de mort subite du nourrisson, ou SMSN, est le décès soudain et inattendu d'un bébé apparemment en bonne santé, habituellement âgé de moins d'un an. Pour être considérée comme due au SMSN, la mort doit être inexpliquée, même après une investigation complète. Le SMSN survient habituellement lorsque le bébé est endormi sans aucun signe extérieur de détresse ou d'étranglement – en fait, le nourrisson cesse tout simplement de respirer.
Ces décès se produisent généralement chez des nourrissons âgés de moins de 6 mois et, la plupart du temps, des nourrissons de moins de 4 mois. Le syndrome est plus courant chez les bébés de sexe masculin que chez ceux de sexe féminin.
Certains des décès attribués à l'origine au SMSN s'avèrent en fait la conséquence d'autres maladies comme la méningite, l'encéphalite ou des affections congénitales ou métaboliques passées inaperçues.
Bien que la véritable cause du SMSN reste inexpliquée, la recherche continue. On ignore encore s'il sera possible d'identifier une cause unique à ce syndrome. On a trouvé des indices divers et des causes possibles de déclenchement dont :
La façon de dormir : certains cas de SMSN pourraient être causés par la position du bébé, couché sur le côté ou sur le ventre, la tête vers le bas. La Société canadienne de pédiatrie, La Fondation canadienne pour l’étude de la mortalité infantile et Souffle de bébé Canada recommandent tous que les enfants normaux en santé soient placés sur leur dos pour dormir. Les parents devraient placer leur bébé sur le ventre plusieurs fois par jour pendant les heures d’éveil et le garder à l’œil durant ces périodes. La position sur le ventre peut aider à prévenir la « tête aplatie » et contrebalancer les effets – sur le développement musculaire – de la position de sommeil sur le dos.
Un contrôle de la température insuffisant : certains nourrissons peuvent mal contrôler leur température. Il y a quelque temps, la majorité des cas de SMSN se produisaient en hiver, peut être du fait que les bébés étaient emmaillotés de façon excessive et couraient le risque de subir une augmentation de leur température. Nous avons maintenant des données qui montrent qu'il n'y a pas de différence saisonnière dans le nombre de cas de décès dus à ce syndrome. Toutefois, le chauffage exagéré est toujours considéré un facteur de risque.
Des anomalies du système nerveux central : bien que les bébés morts du SMSN aient pu avoir l'air en parfaite santé, ils avaient peut-être une anomalie du système nerveux central (cerveau, nerfs ou moelle épinière) non identifiée. Par exemple, certains enfants peuvent avoir des parties de leur système nerveux central qui ne sont pas assez développées.
Un contrôle de la respiration défectueux : les bébés affectés peuvent présenter des défauts touchant le contrôle de la respiration ou la capacité respiratoire. Les recherches ont montré que certains bébés peuvent souffrir d'anomalies respiratoires marginales susceptibles de résulter du retard de développement des parties du système nerveux contrôlant la respiration.
Une exposition à la fumée du tabac : l'exposition à la fumée est un facteur de risque pour les bébés à naître et les nourrissons. L'exposition à la fumée a été identifiée comme l'un des risques les plus importants pour le SMSN.
Les facteurs de risque
Les facteurs de risque possibles du SMSN incluent :
Le profil des parents biologiques de bébés morts du SMSN montre que des problèmes durant la grossesse peuvent prédisposer leur bébé au syndrome. Par exemple, les parents biologiques qui fument ou qui souffrent d'anémie ou de sous-nutrition semblent avoir des bébés présentant un risque plus élevé de SMSN.
On ne connaît aucun symptôme spécifique du SMSN. Si la respiration s'arrête pendant plus de 20 secondes, on considère cela comme très dangereux. (Consulter ci-après les suggestions sur ce qu'il faut faire en cas d'arrêt de respiration de votre bébé.)
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