Polyarthrite rhumatoïde

Les agents biologiques

Les agents modificateurs de la réponse biologique, souvent appelés agents biologiques, agissent en bloquant l'action de substances chimiques appelées cytokines qui jouent un rôle dans l'attaque du revêtement interne des articulations et des tissus. Les cytokines sont des messagers qui permettent aux cellules du système immunitaire de communiquer entre elles. Le facteur de nécrose tumorale alpha (TNF-α) et l'interleukine (IL) sont deux exemples de cytokines qui interviennent dans la polyarthrite rhumatoïde. Chez les personnes aux prises avec la polyarthrite rhumatoïde, l'inflammation des articulations est le résultat d'un déséquilibre entre cytokines anti-inflammatoires et cytokines pro-inflammatoires (IL et TNF-α), lesquelles envoient des messages qui conduisent à l'inflammation et à la destruction des tissus.

Les agents biologiques contribuent à soulager l'inflammation, à réduire l'enflure et à atténuer la douleur caractéristiques de la polyarthrite rhumatoïde. Ils sont prescrits en présence d'une polyarthrite rhumatoïde modérément à fortement évolutive. Certains agents biologiques peuvent être utilisés seuls ou en association avec d'autres traitements de la polyarthrite rhumatoïde, comme les médicaments appelés anti-rhumatismaux modificateurs de la maladieou ARMM.

Les agents biologiques utilisés au Canada dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde sont les suivants :

Certains agents biologiques (par ex. l'adalimumab, l'anakinra et l'étanercept) s'administrent à domicile et s'auto-injectent sous la peau (dans le gras de la jambe ou de l'abdomen), un peu comme l'insuline chez les diabétiques. Vous pouvez apprendre à vous administrer les injections à la maison (ou demander à un ami ou à un membre de votre famille de vous les administrer).

 

L'adalimumab ( Humira ®)
  • À quoi sert il ? L'adalimumab sert à atténuer les symptômes, à induire une réponse clinique majeure (c.-à-d. à soulager les symptômes) et une rémission clinique en cas de polyarthrite rhumatoïde évolutive, à ralentir l'évolution des lésions articulaires et à améliorer les capacités fonctionnelles physiques chez les adultes atteints de polyarthrite rhumatoïde modérément à fortement évolutive. Il s'utilise seul ou en association avec le méthotrexate (ou un autre ARMM).
  • Comment l'utiliser ? L'adalimumab s'administre en injection sous-cutanée (sous la peau) toutes les deux semaines, au moyen d'une seringue ou d'un stylo prérempli.
  • Quels sont certains de ses effets secondaires connus ? L'adalimumab peut entraîner des réactions au point d'injection (douleur, démangeaisons, enflure, fièvre), des maux de tête, une infection des voies respiratoires supérieures (par ex. bronchite, rhume, mal de gorge), une éruption cutanée, des nausées, de la diarrhée, des maux de ventre, des étourdissements et une toux.
L'anakinra (Kineret®)
  • À quoi sert-il ? L'anakinra sert à atténuer les symptômes et à ralentir l'évolution des lésions articulaires chez les adultes atteints de la polyarthrite rhumatoïde. Il s'utilise seul ou en association avec d'autres ARMM, comme le méthotrexate.
  • Comment l'utiliser ? L'anakinra s'administre en injection sous-cutanée, chaque jour, à l'aide d'une seringue préremplie.
  • Quels sont certains de ses effets secondaires connus ? L'anakinra peut entraîner des réactions au point d'injection (douleur, démangeaisons, enflure), des maux de tête, une infection des voies respiratoires supérieures (par ex. bronchite, rhume, mal de gorge), des nausées, de la diarrhée et des maux de ventre .
L'étanercept (Enbrel®)
  • À quoi sert-il ? L'étanercept sert à atténuer les symptômes, à induire une réponse clinique majeure (c.-à-d. à soulager les symptômes), à ralentir l'évolution des lésions articulaires et à améliorer les capacités fonctionnelles physiques chez les adultes atteints de polyarthrite rhumatoïde modérément à fortement évolutive. Il s'utilise seul ou en association avec le méthotrexate.
  • Comment l'utiliser ? L'étanercept s'administre en injection sous-cutanée, une fois par semaine, à l'aide d'une seringue ou d'un auto injecteur prérempli.
  • Quels sont certains de ses effets secondaires connus ? L'étanercept peut entraîner des réactions au point d'injection (douleur, démangeaisons, enflure), des maux de tête, une infection des voies respiratoires supérieures (par ex. bronchite, rhume, mal de gorge), une faiblesse, des ulcères buccaux, des étourdissements et une éruption cutanée.

Certains agents biologiques (par ex. l'abatacept, l'infliximab et le rituximab) s'administrent en injection intraveineuse (dans une veine, ce que l'on appelle une perfusion intraveineuse), pratiquée à l'hôpital ou à la clinique sous la supervision d'un professionnel de la santé formé à cet effet.

L'abatacept (Orencia MC)
  • À quoi sert-il ? L'abatacept sert à atténuer les symptômes, à induire une réponse clinique majeure (c.-à-d. à soulager les symptômes), à ralentir l'évolution des lésions articulaires et à améliorer les capacités fonctionnelles physiques chez les adultes atteints de polyarthrite rhumatoïde modérément à fortement évolutive. Il est prescrit aux personnes qui n'ont pas répondu aux autres traitements (agents biologiques ou ARMM). Ce médicament peut s'utiliser seul ou en association avec un ARMM.
  • Comment l'utiliser ? L'abatacept s'administre en une injection de 30 minutes dans une veine. Une dose est administrée deux semaines après la première, une autre quatre semaines après la première et toutes les quatre semaines par la suite.
  • Quels sont certains de ses effets secondaires connus ? L'abatacept peut entraîner des réactions à la perfusion (maux de tête, hypertension, étourdissements, éruption cutanée, bouffées vasomotrices), des maux de tête, une infection des voies respiratoires supérieures (par ex. bronchite, rhume), un mal de gorge, des nausées et une toux .
L'infliximab (Remicade®)
  • À quoi sert-il ? L'infliximab est utilisé en association avec le méthotrexate pour atténuer les symptômes, ralentir l'évolution des lésions articulaires et améliorer les capacités fonctionnelles physiques chez les adultes atteints de polyarthrite rhumatoïde modérément à fortement évolutive.
  • Comment l'utiliser ? L'infliximab s'administre en une injection de deux heures ou plus dans une veine (perfusion intraveineuse ou i.v.). Une dose est administrée aux semaines 0, 2 et 6, et toutes les huit semaines par la suite.
  • Quels sont certains de ses effets secondaires connus ? L'infliximab peut entraîner des réactions à la perfusion (bouffées vasomotrices, maux de tête, fièvre), des maux de tête, une éruption cutanée, une infection des voies respiratoires supérieures (par ex. bronchite, rhume, mal de gorge), des maux de ventre, des maux de dos, une toux, de la diarrhée, des étourdissements, de la fatigue et des dérangements d'estomac.
Le rituximab (Rituxan®)
  • À quoi sert il ? Le rituximab est utilisé en association avec le méthotrexate pour atténuer les symptômes chez les adultes atteints de polyarthrite rhumatoïde modérément à fortement évolutive. Il est prescrit aux personnes qui n'ont pas répondu aux autres agents biologiques.
  • Comment l'utiliser ? Le rituximab s'administre en injection de deux heures ou plus dans une veine (perfusion intraveineuse ou i.v.). Deux doses sont administrées à deux semaines d'intervalle.
  • Quels sont certains de ses effets secondaires connus ? Le rituximab peut entraîner des réactions à la perfusion (bouffées vasomotrices, maux de tête, fièvre, nausées, fatigue), une infection des voies respiratoires supérieures (par ex. bronchite, rhume, mal de gorge), une fièvre, un essoufflement, une toux, une éruption cutanée, des ecchymoses ou des saignements inhabituels et une indigestion.

Les agents biologiques peuvent entraîner des effets secondaires graves, dont certaines infections graves comme la tuberculose et la septicémie (une infection bactérienne qui se propage dans l'organisme tout entier), des réactions allergiques graves, des problèmes sanguins (par ex. une baisse du nombre de cellules sanguines) et des maladies du système nerveux (accompagnées de symptômes tels que l'engourdissement, les picotements et les troubles de la vue).

Les agents biologiques peuvent également augmenter le risque d'apparition de tumeurs et de certains types de cancer. Dans de rares cas, les patients ont présenté un cancer, dont le cancer de la peau autre que le mélanome et le lymphome (un cancer qui touche les globules blancs du système lymphatique). Dans de très rares cas, une forme souvent mortelle de lymphome appelée lymphome à cellules T hépatosplénique est apparue chez des personnes traitées par certains agents biologiques en même temps que d'autres médicaments (azathioprine ou 6-mercaptopurine). Cependant, le lien exact entre ce type de lymphome et la prise d'agents biologiques n'est pas clair.

Avant de vous prescrire ces médicaments, votre médecin vous parlera de tous les autres effets secondaires que vous pourriez présenter. Si vous êtes atteint(e) d'une infection évolutive, il se peut que votre médecin décide de retarder l'instauration du traitement. Si vous contractez une infection pendant que vous prenez des agents biologiques, vous devez également communiquer avec votre médecin sans tarder.

Il se peut que votre médecin vous recommande de subir des analyses de sang et de vous présenter à des visites de contrôle à intervalles réguliers pendant que vous prenez des agents biologiques. Demandez-lui de vous dire quels effets secondaires il convient de surveiller et de lui signaler.

Demandez à votre médecin, à l'infirmière ou au pharmacien de vous dire à quels effets secondaires vous devez prêter particulièrement attention et tâchez de bien comprendre ceux qui doivent être signalés et quand les signaler.

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