Interventions cosmétiques

Augmentation mammaire : risques

Problèmes immédiats pouvant survenir

Comme c'est le cas pour toute intervention chirurgicale, l'augmentation mammaire peut parfois provoquer une hémorragie. Puisqu'un espace plutôt grand est créé sous le sein pour permettre le placement de l'implant, une hémorragie postopératoire, si elle survient sous la surface de la peau, peut produire un écoulement sanguin important et causer une enflure douloureuse qui nécessite un traitement d'urgence. Cette situation demande habituellement un retour à la salle d'opération, ce qui peut signifier une admission à l'hôpital.

Bien qu'une infection soit très inhabituelle, elle peut survenir et nécessiter le retrait de l'implant pendant plusieurs mois jusqu'à ce que tout soit complètement réglé, ce qui est suivi d'une nouvelle augmentation.

Perte de sensation au niveau des seins et des mamelons

Une perte de sensation ou une diminution de la sensation au niveau des seins et des mamelons peut survenir chez environ 15 % des patientes ou plus. Bien que la sensation revienne généralement petit à petit, il se peut qu'elle ne revienne pas. L'opération peut également entraîner une sensibilité accrue pendant plusieurs mois.

La capacité d'allaiter est rarement altérée

Habituellement, aucune interférence avec le fonctionnement de la glande mammaire ne se produit. Par conséquent, aussi longtemps qu'il y a une certaine sensation au niveau du mamelon (une perte complète de sensation survient rarement), l'allaitement est possible. Toutefois, ce ne sont pas toutes les mères qui réussissent à allaiter, même sans implants ; il n'y a donc aucune garantie.

Contracture capsulaire : un problème qui survient avec certains implants

Qu'est-ce qu'une contracture capsulaire ?

Une contracture capsulaire fait référence à la contraction de l'enveloppe de l'implant autour de la matière intérieure et à son durcissement. Ce problème ne survient que chez certaines femmes.

Ce problème est causé par l'introduction d'une substance « étrangère » dans le corps. Lorsqu'une matière étrangère, que ce soit un éclat, un morceau de verre, un obus ou un implant mammaire, est insérée sous la surface de la peau, le corps la reconnaît comme étant étrangère. Si le corps ne peut pas la retirer en la « digérant », il réagit en formant une paroi autour d'elle. Cette paroi, que nous appelons une « capsule », ressemble beaucoup à une cicatrice et peut être mince et molle ou épaisse et dure.

Au cours des premières étapes de la guérison, toutes les cicatrices se contractent. Si la capsule se contracte hermétiquement autour de l'implant, celui-ci se trouve alors sous pression, est forcé de prendre une forme plus arrondie et devient ferme ou même dur. Cette affection est appelée « contracture capsulaire » et constitue de loin le problème le plus courant qui survient avec la chirurgie d'augmentation mammaire.

Quelles sont les patientes qui subissent une contracture capsulaire ?

Nous ne pouvons pas expliquer pourquoi une patiente subit des contractures et une autre n'en subit pas ni pourquoi certaines patientes subissent une contracture dans un sein et non dans l'autre. Bien qu'une contraction capsulaire ne présente aucun risque majeur pour la santé de la patiente, elle peut parfois causer suffisamment de fermeté pour être inconfortable ou même douloureuse. Assurément, plus la contracture est grave, moins les seins semblent naturels au regard et au toucher.

En général, de 75 % à 80 % des patientes obtiennent un résultat allant de très bon à excellent, avec peu ou pas de contracture, et 20 % à 25 % environ obtiennent une poitrine dont la souplesse est acceptable. Environ 5 % à 10 % peuvent avoir besoin d'une autre opération afin d'aider à améliorer le résultat et un très petit nombre de patientes éprouvent des problèmes qui persistent malgré tous les efforts déployés. Néanmoins, un nombre incroyablement faible de patientes sont suffisamment incommodées pour vouloir faire retirer leurs implants afin de traiter une contracture. Lorsque des implants remplis de solution saline sont placés sous le muscle, le taux de contracture peut être réduit de façon importante.

Recherches visant à régler le problème

Au fil des années, différentes solutions à ce problème ont été essayées. De nombreux chirurgiens et leurs patientes croient que la contracture peut être évitée grâce à des exercices quotidiens visant à garder l'implant en mouvement et à maintenir un grand espace détendu autour de celui-ci. Au début des années 1980, certains chirurgiens ont estimé que le fait de placer l'implant sous le sein et le muscle pectoral sous-jacent ferait la même chose.

Une autre méthode visant à réduire la contracture a été essayée avec la mise au point d'un revêtement en mousse (polyuréthane). Bien que cette méthode a semblé diminuer le taux de contracture à 1 % ou moins au cours des 5 à 7 premières années suivant la chirurgie, des préoccupations ont été soulevées à l'égard des risques pour la santé que présentait la mousse à long terme, puisque le corps la « digérait » lentement. Ce produit (Meme ou Replicon) a été retiré du marché en 1991.

En s'appuyant sur la théorie selon laquelle c'était la surface rugueuse de l'implant recouvert de mousse qui diminuait le taux de contracture, on a mis au point un implant avec une enveloppe en caoutchouc de silicone à la surface rugueuse, qui est largement utilisé aux États-Unis. Bien que cet implant ait obtenu un certain succès au cours des 10 dernières années, les opinions varient quant à sa fiabilité dans les seins mous. En outre, son utilisation engendre d'autres problèmes.

 Benjamin Gelfant, MD, 
en collaboration avec l'équipe clinique de MediResource
[traduction]


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