Dans le cancer de la vessie, des cellules cancéreuses nocives envahissent la vessie et détruisent les cellules normales; la vessie ne peut donc plus fonctionner adéquatement.
La vessie est un organe creux qui stocke l'urine à mesure qu'elle est filtrée par les reins. Sa paroi flexible, constituée de trois couches de tissus, lui permet de se distendre et de se contracter selon les besoins. Près de la moitié des cancers de la vessie nouvellement diagnostiqués ne se sont pas propagés au-delà du revêtement épithélial, la couche la plus profonde de la paroi.
Le cancer de la vessie est la quatrième cause la plus fréquente de nouveaux cancers chez les hommes canadiens, et il est la 10e cause la plus fréquente de nouveaux cancers chez les femmes. Son incidence est plus élevée chez les hommes que chez les femmes, et plus élevée chez les personnes de race blanche que chez celles d'origine africaine.
Grâce au diagnostic précoce et à l'amélioration des traitements, les taux de mortalité pour cette maladie ont considérablement diminué au cours des 25 dernières années.
On ignore la cause exacte de ce cancer, mais certains facteurs de risque ont été établis, notamment :
Il est facile de confondre les symptômes du cancer de la vessie avec ceux d'une infection de la vessie ou d'une infection urinaire, de calculs rénaux ou de troubles de la prostate. Ces symptômes sont :
Si vous constatez l'un de ces symptômes, il est important de consulter votre médecin pour en déterminer la cause.
Il est important de diagnostiquer le cancer de la vessie de manière précoce. Cela augmente les chances de réussite du traitement. Les complications du cancer de la vessie découlent davantage du traitement (comme la chirurgie) que du cancer lui-même. Cependant, si le cancer demeurait non traité et évoluait, il finirait par entraîner des complications encore plus importantes. Le cancer qui n'est plus limité à la vessie est plus difficile à traiter.
Les complications du traitement chirurgical dépendent du type d'intervention pratiquée. S'il s'agit d'une cystectomie partielle (ablation d'une partie de la vessie), la vessie peut encore retenir l'urine, mais son volume a considérablement diminué. La personne doit alors uriner beaucoup plus souvent. En outre, comme le cancer peut réapparaître, il est nécessaire d'avoir un suivi médical régulier afin de déceler la présence de cellules cancéreuses aussitôt que possible.
Après une cystectomie radicale (ablation de toute la vessie et de la prostate), la personne n'a plus de vessie; il faut donc un autre moyen de stocker et d'éliminer l'urine. Dans certains cas, on peut créer une nouvelle vessie en utilisant une petite section de tissu intestinal. Cette nouvelle vessie doit être vidée régulièrement et manuellement, à l'aide d'un tube ou d'un cathéter (un mince tube flexible inséré dans le corps qui permet l'introduction ou le retrait de liquide).
Dans d'autres cas, il peut être nécessaire d'installer une urostomie; le chirurgien relie alors les uretères (tubes qui permettent d'acheminer l'urine des reins à la vessie) à la paroi abdominale et il crée une stomie (ouverture). Un sac en plastique fixé à l'extérieur de la stomie recueille l'urine et remplace la vessie. Ce sac doit être vidé régulièrement.
Parmi d'autres complications du cancer de la vessie, il faut mentionner l'infertilité chez les femmes (en cas d'ablation de l'utérus), la ménopause (en cas d'ablation des ovaires) et, peut-être, une certaine dysfonction sexuelle, si le vagin a été rapetissé ou raccourci.
Les hommes peuvent aussi éprouver une infertilité et une dysfonction sexuelle, si la prostate et les vésicules séminales (glandes productrices de sperme) ont été enlevées.
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