Cancer

Cancer du larynx

Diagnostic

Si votre médecin soupçonne un cancer, il commencera par vous poser des questions sur votre passé médical, y compris sur votre consommation de tabac et d'alcool. Il est important de mentionner la consommation ou l'exposition antérieure même si ce n'est plus le cas à présent. Après un examen physique, le médecin pourra demander les examens suivants:

  • une laryngoscopie – un examen utilisant un tube flexible (fibroscope) pour vérifier la présence de tumeurs ou de polypes dans le larynx, la bouche, la langue et le cou;
  • une tomodensitométrie – une technique d'imagerie qui permet aux médecins de voir des anomalies (par ex. dans le cou);
  • une imagerie par résonance magnétique (IMR) – une autre technique de visualisation qui permet de déceler des anomalies dans le cou;
  • une radiographie pulmonaire – un examen radiologique qui permet de vérifier si la tumeur a atteint les poumons;
  • une tomographie par émission de positrons (TEP) – cet examen médical peut aider à déterminer à quel point le cancer est présent dans le cou tout en permettant de repérer sa propagation à distance;
  • une biopsie – un examen qui consiste à prélever un échantillon de tissu d'une tumeur pour détecter des signes de cancer. Le prélèvement se fait dans le cadre d'une endoscopie sous anesthésie générale, ou au moyen d'une fine aiguille qu'on introduit dans le cou (on peut utiliser une anesthésie locale ou générale pour rendre l'intervention plus confortable).

Le diagnostic comprend aussi la stadification du cancer, pour déterminer à quel point il a progressé :

  • stade 0 – le cancer n'a pas encore envahi les tissus, et il sera possible de l'enlever des cordes vocales sans atteinte du tissu environnant;
  • stades 1 et 2 – le cancer a envahi le tissu local, mais il reste dans la région de l'organisme où il est apparu;
  • stades 3 et 4 – le cancer s'est propagé au-delà des tissus environnants (métastase) et a probablement atteint les ganglions lymphatiques proches ou même des endroits plus lointains, ailleurs dans l'organisme;
  • récurrent – le cancer est réapparu après le traitement initial.




Traitement et Prévention

Comme dans la plupart des cas de cancers, on dispose de trois méthodes pour traiter le cancer du larynx : la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie, utilisées seules ou en combinaison. Le choix de la méthode de traitement dépend de l'avancée du cancer (son stade) et de l'endroit où il se situe exactement. 

Le cancer du larynx aux premiers stades peut souvent être traité uniquement au moyen de la seule radiothérapie. Cette dernière est la méthode préférée lorsque les conditions le permettent, car elle n'altère pas la qualité de la voix et ses effets secondaires sont généralement temporaires. Les effets secondaires de la radiothérapie peuvent comprendre :

  • une sensibilité de la bouche et des gencives;
  • une ulcération de la bouche;
  • une sécheresse de la bouche;
  • un mal de gorge;
  • des changements de la voix;
  • une rougeur, une sécheresse de la peau;
  • une perte ou une altération du goût ou de l'odorat.

Lors de la chirurgie, on peut enlever tout le larynx et ses tissus environnants ou seulement une partie du larynx, selon le degré d'envahissement du cancer.
Pour les cancers à un stade très précoce, une microchirurgie peut être préférée à la radiothérapie. La microchirurgie est réalisée sans incision et peut être tout aussi efficace, réalisée en un seul traitement, et peut causer moins de problèmes de déglutition et d'élocution. 

L'ablation partielle (la laryngectomie), permet souvent de manger et de respirer comme avant l'intervention chirurgicale une fois que la guérison est complète. Une trachéostomie temporaire sera probablement pratiquée en attendant que la gorge se remette de l'opération, mais le stomate se refermera spontanément et votre respiration redeviendra normale. Votre voix peut changer mais vous serez en mesure de parler. 

Dans le cas d'une laryngectomie totale, la boîte vocale est entièrement enlevée, et les patients doivent conserver une trachéostomie permanente pour respirer.
Enfin, la chimiothérapie peut être nécessaire si le cancer s'est propagé ailleurs. On a recours à la chimiothérapie pour « sensibiliser » la région aux rayons X dans le cas de tumeurs avancées, mais qui restent potentiellement curables. Comme les médicaments de la chimiothérapie circulent partout dans le corps, un plus grand nombre de systèmes ou d'organes sont touchés par le traitement. 

Parmi les effets secondaires de la chimiothérapie, on retrouve :

  • de la nausée et des vomissements;
  • une chute des cheveux possible;
  • de la fatigue;
  • de la diarrhée;
  • des lésions dans la bouche;
  • une augmentation du risque d'infections;
  • une atteinte de l'acuité auditive.

Les thérapies ciblées ciblent et inhibent certaines molécules qui incitent les cellules cancéreuses à se développer et à se diviser. La thérapie ciblée est généralement utilisée en association avec la radiothérapie chez les patients qui ne peuvent pas tolérer la chimiothérapie ou avec des médicaments de chimiothérapie pour une efficacité accrue. Tout comme de nombreux autres traitements contre le cancer, des effets secondaires peuvent souvent survenir, qui varient en fonction du médicament thérapeutique ciblé utilisé. Les effets secondaires les plus courants comprennent :

  • la fatigue ;
  • les symptômes grippaux ;
  • le faible nombre de cellules sanguines ;
  • les nausées ou les vomissements ;
  • les problèmes de peau tels que les éruptions cutanées ;
  • les vomissements.

L'immunothérapie aide à renforcer le système immunitaire de l'organisme et sa capacité à combattre le cancer du larynx. L'immunothérapie est généralement indiquée pour les cancers récidivants ou métastatiques. Les effets secondaires de l'immunothérapie peuvent inclure :

  • la constipation ou la diarrhée;
  • la toux;
  • la fatigue;
  • les symptômes grippaux;
  • les maux de tête;
  • la perte d'appétit;
  • les nausées/vomissements;
  • les problèmes de peau tels que rougeurs, démangeaisons et éruptions cutanées;
  • les vomissements

Pour les cancers du larynx détectés à leurs débuts, la survie à cinq ans est observée dans 60  % à 90 % des cas. La plupart des récidives se produisent dans les 2 ou 3 ans suivant le traitement. Le suivi comporte habituellement des examens de santé pratiqués tous les mois au cours de la première année, puis à quelques mois d'intervalle. Malheureusement, comme les facteurs de risque qui ont provoqué la première tumeur peuvent causer d'autres lésions, le risque de développer une nouvelle tumeur maligne, souvent dans la tête, le cou ou les poumons, peut atteindre 25 %. 

Beaucoup de facteurs de risque sont connus pour cette forme de cancer, les plus courants étant le tabagisme et la consommation importante d'alcool. En les évitant, on pourrait prévenir de nombreux cas de cancer du larynx. 

Voici d'autres façons de réduire le risque :

  • utiliser un appareil respiratoire lorsqu'on se trouve dans une zone industrielle pour éviter d'inhaler des substances chimiques cancérigènes;
  • obtenir un traitement pour le reflux gastro-œsophagien;
  • adopter une alimentation saine et équilibrée.

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