Afin de pouvoir poser un diagnostic, votre médecin vous demandera comment vous dormez et si vous vous couchez tous les jours à la même heure. Il pourrait vous demander de tenir un journal dans lequel vous noteriez des renseignements sur votre sommeil pendant une semaine ou deux. Vous devrez lui dire si vous prenez des médicaments (y compris les remèdes à base de plantes médicinales et les médicaments en vente libre) et si vous fumez ou consommez du café et de l'alcool. Si dans votre vie il y a des sources de stress qui pourraient affecter votre sommeil, il serait bon de le lui dire.
En vous faisant passer un examen médical général et en notant vos antécédents médicaux, votre médecin sera en mesure de savoir si vous avez des problèmes de santé tels que la dépression, l'anxiété ou l'arthrite, qui peuvent causer l'insomnie ou y contribuer. En outre, il pourrait vous prescrire des analyses sanguines qui mettraient en évidence des problèmes médicaux sous-jacents.
Certains patients peuvent être envoyés effectuer une consultation dans une clinique spécialisée dans les troubles du sommeil, et qui offre un examen comme la polysomnographie pour étayer le diagnostic d'insomnie. Il consiste à enregistrer, au moyen d'électrodes placées sur le corps de la personne qui dort, les diverses phases du sommeil, du stade I (sommeil léger) au stade IV (sommeil profond) ainsi que le sommeil paradoxal (associé aux rêves). La polysomnographie permet également de diagnostiquer l'apnée du sommeil.
Le traitement de l'insomnie peut comprendre plusieurs volets : un traitement de l'affection qui l'a causée, une amélioration de l'hygiène du sommeil, une modification des comportements et la prise de médicaments. Si l'insomnie a été causée par une affection comme l'arthrite ou la dépression, il faut traiter cette dernière avant tout, car son amélioration entraînera probablement celle de l'insomnie.
La thérapie cognitivo-comportementale est recommandée comme traitement de choix pour l’insomnie lorsqu’elle est disponible et elle comprend également plusieurs des suggestions suivantes.
L'hygiène du sommeil comporte des mesures toutes simples que vous pourriez mettre en pratique pour augmenter vos chances de passer une bonne nuit. Vous pourriez, par exemple, modifier certains comportements. Dans le cadre de votre plan de traitement, votre médecin vous recommandera peut-être les mesures d'hygiène du sommeil ou du comportement ci-après :
La thérapie cognitive du comportement pour traiter l’insomnie est aussi une possibilité et incorpore un grand nombre des suggestions proposées ci-dessus.
Il se pourrait que votre médecin vous prescrive un médicament pour dormir si les méthodes non médicamenteuses ne se sont pas avérées utiles. Ces médicaments peuvent vous aident à mieux dormir au début, mais ils ne guériront pas l'insomnie et risqueraient même de l'aggraver si vous en faites un emploi prolongé. En effet, lorsqu'on arrête le traitement, les symptômes d’insomnie reviennent et s’accentuent.
Les benzodiazépines (par ex. le témazépam*, le triazolam, le lorazépam, le diazépam) sont souvent prescrites contre l'insomnie. Il en existe plusieurs, mais certaines ont été davantage étudiées que les autres. Afin de vous prescrire la benzodiazépine qui vous convient le mieux, votre médecin prendra en considération votre âge, vos autres affections ainsi que les effets secondaires des benzodiazépines. Certaines personnes peuvent acquérir une dépendance physique aux benzodiazépines et avoir des symptômes de sevrage quand elles en cessent l’emploi.
Bon nombre des somnifères peuvent également engendrer une tolérance (une diminution de l’effet au fil du temps). C'est pourquoi les médecins les prescrivent plus prudemment pour de longues périodes sauf en cas d'échec avec les autres traitements ou lorsque le risque de développer une tolérance est peu élevé. Leur utilisation ne devrait jamais être combinée avec de l’alcool. La zopiclone et le zolpidem, qui ne font pas partie de la famille des benzodiazépines, sont d'autres médicaments qui sont parfois employés dans le traitement de l'insomnie, mais ils agissent de façon semblable.
Les antagonistes des récepteurs de l’orexine représentent une autre classe de médicaments servant au traitement de l’insomnie. Ceux-ci (p. ex. le lemborexant) agissent en contrant l’état de vigilance plutôt qu’en favorisant le sommeil. Certains antidépresseurs, comme la trazodone et la mirtazapine, possèdent des propriétés sédatives et on peut les prescrire aux personnes souffrant de dépression qui présentent également des troubles du sommeil.
Si votre médecin vous a prescrit un médicament pour vous aider à dormir, il est important que vous utilisiez aussi des méthodes non médicamenteuses.
Si vous avez un horaire de travail irrégulier qui perturbe votre rythme de sommeil, la meilleure façon d'en atténuer les effets est de vous exposer directement à la lumière, le matin. On a constaté que cette méthode peut plus efficacement remettre les pendules biologiques à l'heure que la prise de mélatonine, qui est disponible sans ordonnance. En effet, la lumière naturelle engendre la production par le cerveau de mélatonine, a posteriori, lorsque l’on se retrouve plongé dans l’obscurité.
Enfin, il existe aussi des médicaments en vente libre qui contiennent de la diphenhydramine disponible pour un usage à court terme. Cependant, ceux-ci ne devraient pas être utilisés à long terme. On recommande de discuter de l’utilisation de ce médicament avec un professionnel des soins de la santé. Si vous pensez avoir des troubles du sommeil, il serait préférable de consulter votre médecin pour obtenir une évaluation approfondie.
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