Le phénomène appelé « rage au volant » regroupe un éventail de comportements allant du conducteur en colère qui appuie de toutes ses forces sur le klaxon aux agressions avec une arme meurtrière. « Rage au volant » étant toutefois un terme relativement récent, n’en fait-on pas un usage irréfléchi parfois?
Selon certaines sources, jusqu’à 95 % d’entre nous rencontreront une situation de rage au volant, que ce soit en tant que victime ou témoin, à un certain moment dans une année donnée. Pourtant, les services policiers et les experts en sécurité publique insistent sur l’importance de faire une distinction entre conduite agressive et rage au volant.
Quelle est la différence entre rage au volant et conduite agressive?
Il n’existe pas de définition scientifique pour la rage au volant, mais selon beaucoup d’experts en matière de sécurité routière, cela représente un acte criminel et non une menace pour la sécurité routière. Il y a rage au volant lorsqu’un incident routier se dégénère en situation beaucoup plus grave, par exemple quelqu’un qui s’emporte face à une situation et répond avec violence. Dans certaines régions du pays, la rage au volant est un acte illégal, associé à une agression en vertu du code pénal. Par conséquent, le terme devrait s’utiliser pour désigner des actes de violence intentionnels et des agressions qui surviennent dans le contexte de la conduite automobile. En d’autres termes, une agression est une agression quel que soit l’emplacement.
La conduite agressive, pour sa part, regroupe tout un éventail de comportements incorrects ou inconsidérés au volant. Il s’agit d’habitudes imprudentes et fréquemment observées telles que des gestes vulgaires, le klaxonnement excessif, l’accélération dangereuse, le talonnage, l’omission de signaler son intention, l’empiètement sur l’accotement pour dépasser les autres voitures, et le changement de voie dangereux.
Bien sûr, n’importe lequel de ces comportements pourrait provoquer une réponse violente de la part des autres. Mais dans la plupart des cas, il n’y a pas de dommage physique. Bien souvent, c’est le cas d’un conducteur stressé et frustré qui prend une erreur comme un affront personnel et réagit sans penser aux conséquences. L’incident relèverait-il de la rage au volant? Peut-être, mais le catégoriser comme tel pourrait inciter à la peur et banaliser les confrontations qui se transforment en agressions.
Quel est le profil du conducteur susceptible de réagir par de la rage au volant?
Sur le plan statistique, les hommes sont les plus souvent impliqués dans une situation de rage au volant, en tant que contrevenant ou victime. Mais cela peut arriver à n’importe quel usager de la route. La différence est que la plupart des gens sont capables de supprimer ce besoin de réagir.
En termes psychologiques, la rage au volant est associée dans certains cas aux troubles du contrôle des impulsions, qui regroupent le vol et la dépendance compulsive au jeu. Il a été suggéré que les conducteurs ayant un tempérament fortement colérique ont tendance à avoir des comportements agressifs au volant. Ils sont portés à lancer insultes et commentaires à l'égard des autres, à poser des gestes vindicatifs et, bref, à exploser.
Quoi faire pour gérer frustrations et colères au volant?
Vous cherchez quelque chose dans notre site Web ? Vous l'avez trouvé ?