Comme beaucoup d'autres affections rénales, la maladie rénovasculaire n'est souvent diagnostiquée qu'après l'installation d'importantes lésions. Cela s'explique par le fait que les symptômes passent souvent inaperçus jusqu'à ce que d'autres problèmes apparaissent, comme l'hypertension par exemple.
Si l'on soupçonne une occlusion de l'artère rénale, il est impératif d'en arriver rapidement au diagnostic afin d'éviter des dommages rénaux potentiels. Après avoir effectué un examen physique, le médecin peut demander certains des examens suivants afin de vérifier s'il y a un blocage de l'artère rénale :
Si un médecin soupçonne une thrombose des veines rénales, il demandera une analyse d'urine pour y rechercher des protéines ou des globules rouges. En plus des examens diagnostiques ci-dessus, utilisés habituellement dans le dépistage de l'occlusion des artères rénales, le médecin pourrait recourir à l'angiographie (cliché radiographique pris après l'injection d'une substance de contraste) de la veine cave (grosse veine ramenant le sang au cœur) ou de la veine rénale.
Pour diagnostiquer une athéro-embolie rénale, le médecin peut demander d'autres analyses ou procéder à une biopsie pour examiner le tissu rénal. Il peut aussi demander un examen ophtalmologique, qui permet de déterminer s'il y a une embolie dans l'œil.
Occlusion de l'artère rénale : si le blocage est décelé assez tôt et s'il ne reste qu'un seul rein fonctionnel, la situation est assez grave pour justifier des mesures énergiques. Le médecin peut prescrire des médicaments thrombolytiques (par ex. la streptokinase* ou l'altéplase ) afin de dissoudre les caillots sanguins. Ce traitement n'est possible que si le blocage est incomplet et si l'intervention se fait sans délai. Il est essentiel que le traitement soit administré immédiatement, car pour continuer de fonctionner, les reins doivent continuer de recevoir le sang que leur apportent les artères rénales. Le médecin peut aussi prescrire des anticoagulants tels que la warfarine ou l'héparine afin d'empêcher la formation de nouveaux caillots.
Dans les cas graves, on peut recourir à la chirurgie pour débloquer l'artère. Encore une fois, l'intervention doit s'effectuer peu de temps après le blocage. En général, on fait appel à la chirurgie lorsque le blocage est causé par un traumatisme et non par une maladie.
Si le blocage n'est que partiel, on peut recourir à une angioplastie au ballonnet ou à une chirurgie de dérivation de l'artère rénale afin d'améliorer la fonction rénale ou la maîtrise de la tension artérielle. Dans certains cas, cette intervention permet de guérir l'hypertension.
Thrombose des veines rénales : le principal traitement consiste à dissoudre les caillots sanguins ou à en prévenir la formation avec des médicaments tels que la warfarine ou l'héparine. La chirurgie peut également être employée pour retirer le caillot sanguin. Si le patient souffre de déshydratation, l'administration de liquides permet de rétablir l'équilibre hydrique de l'organisme.
Il n'existe malheureusement pas de traitement spécifique de l'athéro-embolie rénale. On tente seulement d'empêcher la situation de s'aggraver.
On ne peut pas vraiment prévenir la maladie rénovasculaire, bien qu'il soit possible de retarder son apparition en maîtrisant les problèmes de santé, comme l'hypertension, taux de cholestérol élevé et le diabète, qui peuvent être à l'origine de cette maladie. L'alimentation saine et de l’exercice régulier sont recommandés.
Quant à la thrombose des veines rénales, certains cas peuvent être prévenus si l'on évite d'être déshydraté pendant une maladie. Ainsi, on recommande que les personnes qui sont atteintes de gastroentérite grave ou de grippe, par exemple, boivent suffisamment de liquides. Cela est particulièrement important chez les jeunes enfants.
Par ailleurs, en éliminant certains facteurs de risque, comme le tabagisme et le surplus de poids, on peut réduire le risque d'athéro-embolie rénale. Les personnes qui font du diabète peuvent également réduire ce risque en veillant à bien équilibrer leur glycémie.
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