Tout le monde ressent de la tristesse ou de l'ennui à un moment donné, surtout après avoir subi une déception comme le refus de sa candidature à un emploi. Ces sentiments de tristesse sont toutefois habituellement de courte durée.
Mais la dépression est un état pathologique caractérisé par d'intenses sentiments de tristesse et de désespoir de longue durée et associés à d'autres modifications psychiques et physiques. La dépression est susceptible d'influer sur la vie privée, sociale et professionnelle d'une personne.
On estime que 1 femme sur 5 et 1 homme sur 10 souffriront de dépression à un moment donné. La dépression atteint moins communément les enfants et les adolescents que les adultes. Au Canada, près de 3 millions de personnes souffrent d'une grave dépression à toute époque, mais moins du tiers d'entre elles cherchent à obtenir des soins médicaux.La dépression est une affection médicale et n'est donc pas un état dont une personne peut tout simplement « se débarrasser ». La majorité des personnes souffrant de dépression bénéficient de l'utilisation de médicaments, de psychothérapie ou des deux.
Une typologie de la dépression
Il existe plusieurs types de dépression, et le diagnostic en est principalement établi en fonction de la nature et de l'intensité des symptômes psychiques et physiques, de leur durée et de leur cause spécifique, quand on peut la cerner.
La dépression clinique ou trouble dépressif majeur ou TDM est le type de dépression le plus important, en termes de prévalence et de gravité, mais les symptômes et leur intensité varient considérablement selon les personnes. Les personnes atteintes d'une dépression majeure n'ont pas forcément des tendances suicidaires et il se pourrait qu'elles n'aient jamais reçu un traitement médical. L'intérêt que ces personnes portent à de nombreuses activités et le plaisir qu'elles en tirent, leur niveau d'énergie, leurs habitudes alimentaires et les phases de leur sommeil se modifient.
La dysthymie fait référence à un état dépressif léger à modéré qui persiste pendant au moins 2 ans, et souvent plus longtemps. Malgré des symptômes moins graves que ceux d'une dépression majeure, la dysthymie peut néanmoins avoir des répercussions sur la qualité de vie de la personne. On ignore souvent que la dysthymie est un état pathologique qui répond tout aussi favorablement aux traitements indiqués dans le cas d'une dépression majeure. Au fil du temps, la dysthymie de certaines personnes se transforme à un moment donné en dépression majeure.
Le trouble bipolaire ou psychose maniaco-dépressive se caractérise par l'alternance de périodes marquées par un état d'excitation avec des épisodes dépressifs et une gamme d'autres symptômes importants qui n'apparaissent pas dans d'autres types de dépression.
Les autres types de dépression comprennent le trouble affectif saisonnier ou TAS, la dépression psychotique et la dépression postpartum, c'est-à-dire que :
Dans certains cas, la dépression est associée à d'autres affections chroniques ayant un retentissement négatif sur la qualité de vie et le bien-être.
La dépression n'est pas le fait d'une cause unique. Généralement, elle résulte plutôt d'une combinaison de facteurs comme un déséquilibre des substances chimiques du cerveau, des antécédents familiaux, des pensées ou des croyances qui augmentent le risque de dépression et d'événements marquants de nature traumatique ou stressante.
La présence en trop grande ou en trop petite quantité des substances responsables de l'envoi des messages dans le cerveau est également pressentie comme l'un des facteurs contributifs à la dépression. Ces substances chimiques aident également à réguler nos émotions, notre comportement et nos pensées. La façon dont nous percevons le monde, et ce qui nous arrive, peut aussi concourir à la dépression.
La dépression a une composante génétique (c.-à-d. des antécédents familiaux). Tandis que la tendance à la dépression peut être génétiquement héréditaire, l'apparition d'un état dépressif peut être provoquée par un grand nombre de facteurs.
Parmi les déclencheurs de la dépression, on retrouve :
Il est essentiel de reconnaître que la dépression n'est pas un état dont nous pouvons nous « remettre » par nous-mêmes, et ce n'est pas en raison d'une faiblesse personnelle ni du manque de volonté de faire face à la situation.
Bien que nous ressentions tous quelquefois de la tristesse, le diagnostic de dépression clinique (la dépression majeure) est posé quand une personne observe au moins 5 des symptômes listés ci-après (l'un d'entre eux doit être une humeur déprimée ou une perte d'intérêt ou de plaisir à l'égard des activités quotidiennes) la plupart du temps depuis au moins 2 semaines :
D'autres symptômes de dépression pourraient se manifester, notamment :
La dépression clinique peut être d'une gravité variable. Sous ses formes extrêmes (par ex. en cas de pensées suicidaires), elle peut poser un danger de mort et elle exige donc des soins médicaux immédiats.
Les symptômes des autres formes de dépression, bien qu'ils soient généralement plus légers, peuvent tout de même avoir des effets négatifs sur les activités quotidiennes et la qualité de vie d'une personne.
Une personne déprimée court un risque accru de devenir obèse, d'abuser de l'alcool ou de drogues, de devenir anxieuses, de subir de la douleur ou de présenter une maladie physique.
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